LE FLUIDE QUI PERMET LA MANIFESTATION DE LA VIE MATÉRIELLE
Matthieu TUBINO
Le mot ectoplasme est bien connu du public, bien que sa signification réelle soit mal comprise. Il a été proposé par le médecin français Charles Robert Richet (prix Nobel de médecine en 1913) qui l'a utilisé pour décrire un fluide blanchâtre extériorisé par certaines personnes, principalement par les oreilles, la bouche et le nez. Ce fluide, immédiatement après extériorisation, a été façonné sous des formes humaines. Donc, pour décrire ce qu'il a observé, Richet, en utilisant le préfixe grec ectós (en dehors de) associé à l'autre mot grec, plasma (quelque chose qui peut être modélisé) a formé un ectoplasme, c'est-à-dire ce qui est extériorisé et qui est plasmable. Dans la période, environ, de la seconde moitié du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle, de nombreuses observations ont été faites sur ce fluide qui permet la matérialisation de formes humaines, qui correspondent à des personnes déjà décédées. En outre, l'ectoplasme peut également provoquer l'apparition d'autres phénomènes, appelés génériquement physiques, tels que le bruit, les mouvements spontanés de choses, la dématérialisation et la matérialisation d'objets et bien d'autres événements extraordinaires.
Face à une telle phénoménologie, l'ectoplasme était associé, par l'imagination des gens, à des situations fantomatiques et de terreur, fortement stimulées par les films et les écrits inappropriés. C'est une très mauvaise compréhension. En fait, de telles interprétations sont le résultat de l'ignorance et de la conception matérialiste de la vie.
La vie, dans toutes ses manifestations, est le résultat de l'activité de la Pensée Créative Universelle, une activité qui inclut également les actions mentales des créatures elles-mêmes, dans la mesure de la capacité acquise par elles tout au long du processus évolutif. En d'autres termes, en admettant que nous avons été faits à la ressemblance du Créateur, nous sommes amenés à croire que notre tâche essentielle dans la vie infinie est celle de la cocréation, activité inhérente à tous les êtres vivants, exercée proportionnellement à les caractéristiques évolutives de chacun. Dans ce sense nous pouvons commencer à comprendre la maxime: «Vous êtes des dieux».
La notion de l'humanité sur le processus d'existence spirituelle et de création est encore très naissante. Cette perception est si rudimentaire que, généralement, l'idée de vie n'est liée qu'à la matière; la vie qui commence avec la naissance et s'éteint avec la mort; une vie qui n'est qu'un agrégat en mouvement, composé d'atomes et de molécules.
Toute l'immensité de l'univers qui n'affecte pas nos sens corporels est généralement négligée. Les êtres humains sont plus attachés aux aspects quotidiens qu'à l'infini cosmique. Il préfère donner beaucoup plus de valeur à ce que son nez ressent et à ce que ses yeux voient que son intuition ne le suggère. Même ainsi, chaque individu, dans les limites de ses capacités, ne cesse de créer sans cesse, car c'est sa caractéristique essentielle.
D'après les leçons qui nous ont été données par Alan Kardec, dans «Le livre des esprits», nous pouvons admettre que, en somme, la «vie matérielle» est le résultat de l'association du fluide vital avec la matière, par l'action du principe spirituel. En d'autres termes, le fluide vital, sensible à l'action de l'esprit, lorsqu'il se lie, par son influence, à la matière, permet à la «vie matérielle» de se manifester. Cette vie durera tant qu'il y aura une connexion entre la partie spirituelle et la partie matérielle, toujours avec l'intermédiation du fluide vital. En bref: la vie dans la matière correspond à la manifestation de l'esprit dans le monde matériel, c'est-à-dire qu'elle est essentiellement toujours spirituelle. Chaque génération d'un être vivant dans la dimension physique est un processus de matérialisation, où le spirituel apparaît densément emballé dans un costume d'atomes et de molécules sous sa coordination mentale et avec l'intermédiation du fluide vital, également appelé ectoplasme.
Cette «substance» blanche et plasmatique que Richet a vue sortir des corps des médiums qu'il a examinés, qu'il appelait ectoplasme, n'est rien de plus que le fluide vitalisé et extériorisé au point de permettre la matérialisation temporaire des esprits désincarnés, dans un même processus, bien que schématique, à la formation du corps pendant la grossesse et la naissance. Il est évident que ce processus, celui de la grossesse et de la naissance, consiste en la matérialisation complète d'un être, qui passe de la dimension spirituelle à la dimension matérielle, avec l'intermédiation du fluide vital.
Le fluide vital, qui est l'ectoplasme, peut être compris comme étant une modification du fluide universel. Il, à son tour, change également en fonction de la fonction qu'il doit exécuter. Sa performance s'exerce dans tout l'univers et est liée à la matière, de l'inanimé au vivant.
Par rapport à la matière elle-même, l'ectoplasme a une action agglutinante, c'est-à-dire qu'il provoque la formation organisée de matière dense, de l'élémentaire au complexe, en vue de préparer les conditions de la manifestation de la vie spirituelle sur le plan matériel. Dans ce vaste processus, bien entendu, il subit également des modifications afin que ses fonctions de plus en plus élaborées puissent être remplies.
Selon notre niveau de compréhension, l'ectoplasme aux caractéristiques les plus complexes correspond au fluide qui permet la manifestation de la vie (qui est toujours spirituelle) dans la dimension matérielle, notamment chez l'homme.
Dans la création de formes matérielles dotées de mobilité, de pouvoir et de décision, l'ectoplasme participe tout au long du processus, c'est-à-dire de la formation de la matière élémentaire au corps complet de l'être vivant qui présente, selon l'espèce, ses particularités. Dans ce type de cas, il y a toujours la connexion d'un principe spirituel (esprit) à la matière, une connexion fournie par le fluide vital. Dans le cas particulier de l'être humain, en raison de l'intelligence, qui a été progressivement ajoutée au principe spirituel (esprit) tout au long du processus évolutif, cela commence déjà à avoir une participation plus active à la formation de son corps dense qui permettra sa manifestation dans la dimension matérielle. Dans cette interaction esprit-matière, la présence de l'ectoplasme est nécessaire. Ce fluide est «travaillé» mentalement par l'esprit, ayant pour modèle le corps spirituel de lui même (périspirit), fait qui cause l'organisation de la matière qui forme le corps physique, générant les différents tissus et organes et leurs interrelations fonctionnelles.
Considérant que l'action mentale de l'esprit sur la matière de son corps est une action dynamique et incessante, à travers les connexions du fluide vital, qui agit sur tous les moindres détails de l'organisme physique, il est facile de comprendre que tout l'équilibre de son fonctionnement est intimement lié à l'équilibre émotionnel et à l'ensemble des connaissances de l'esprit, qui constitue son individualité. S'il y a harmonie dans l'état des émotions, il y aura par conséquent harmonie dans l'état de fonctionnement du corps. Toute disharmonie dans l'esprit, cela se reflétera finalement dans la dimension matérielle. Ainsi sont développées des maladies qui ne sont rien de plus que des manifestations de l'état émotionnel et de la connaissance de l'esprit.
L'ectoplasme n'est pas responsable de la vie et provoque des maladies. Ce n'est que l'intermédiaire qui unit l'esprit à la dimension matérielle, fournissant le reflet de la vie spirituelle (la vraie) dans le plan de la matière dense. Ce n'est pas la vie elle-même, mais seulement l'agent qui permet sa manifestation sur le plan physique: dans la connexion de l'agent spirituel avec le niveau matériel, l'intimité de l'esprit se reflète dans la matière avec la divulgation de ses caractéristiques intellectuelles et émotionnelles.
Avec l'apparition de la mort physique, le corps se décompose en éléments chimiques et en molécules qui le composent. L'esprit qui a quitté son corps charnel emporte avec lui son enveloppe périspirituelle (âme) qui est, à son tour, constituée par un autre type de fluide qui est aussi une modification du fluide universel.
Ainsi, une variété de fluides s'étend, dans une gamme, peut-être infinie, dans toute la nature, dans tout l'univers.
Note 1: L'utilisation du terme fluide, dans le texte présenté, reflète la conception de la science du XIXe siècle, à l'époque de Kardec, où non seulement les substances qui s'écoulent, comme l'eau, les huiles, les gaz, etc. ils étaient classés comme ça, mais aussi l'énergie électrique, la chaleur, l'action magnétique (de l'aimant), et d'autres types d'énergie, étaient compris comme des fluides. Dans le cas présent, ce mot, fluide, a été utilisé pour maintenir la cohérence avec les textes spirites et, aussi, parce qu'on ne sait pas quelle est réellement la nature (ou la constitution) de ces fluides, auxquels nous nous référons tout au long de l'exposition.
Note 2: Les mots « ectoplasme »et « fluide vital » sont, bien entendu, considérés par l'auteur comme des synonymes.
ECTOPLASMA
O FLUIDO QUE PERMITE A MANIFESTAÇÃO DA VIDA NA MATÉRIA
Matthieu TUBINO
A palavra ectoplasma é bastante conhecida do público, embora o seu real significado seja muito pouco entendido. Ela foi proposta pelo médico francês chamado Charles Robert Richet (Prêmio Nobel de medicina de 1913) que a usou para descrever um fluido esbranquiçado que se exteriorizava de certas pessoas, principalmente através dos ouvidos, da boca e do nariz. Esse fluido, logo após a exteriorização, plasmava-se em formas humanas. Assim, para descrever o que observou, Richet, usando o prefixo grego ectós (fora de) associado à outra palavra grega, plasma (algo de pode ser modelado) formou ectoplasma, ou seja, o que se exterioriza e que é plasmável. No período que vai, aproximadamente, desde a segunda metade do século XIX até a primeira metade do século XX, foram feitas muitas observações deste fluido que permite a materialização de formas humanas, que correspondem à pessoas já falecidas. Além disto, o ectoplasma pode provocar, ainda, a ocorrência de outros fenômenos, genericamente chamados de físicos, como ruídos, movimentos espontâneos de coisas, desmaterialização e materialização de objetos e muitos outros acontecimentos extraordinários.
Em face de tal fenomenologia, o ectoplasma foi sendo associado, pela imaginação das pessoas, com situações fantasmagóricas e de terror, o que foi muito estimulado por filmes e por escritos inconvenientes. Trata-se de entendimento muito equivocado. Na verdade, tais interpretações são frutos da ignorância e da concepção materialista da vida.
A vida, em todas as suas manifestações, é o resultado da atividade do Pensamento Criador Universal, atividade em que também estão incluídas as ações mentais das próprias criaturas, na medida da capacidade adquirida por elas ao longo do processo evolutivo. Em outras palavras, em admitindo que fomos feitos à semelhança do Criador somos levados à crer que a nossa tarefa essencial na vida infinita seja a da co-criação, atividade esta inerente a todos os seres vivos, exercida proporcionalmente às características evolutivas de cada um. Por aí podemos começar a entender a máxima: “Vós sois deuses”.
Ainda é muito incipiente a noção que a humanidade tem a respeito do processo da existência espiritual e da criação. Esta percepção é tão rudimentar que, geralmente, a ideia de vida está vinculada somente à matéria; vida esta que começa com o nascimento e se extingue com a morte; vida que não passa de um agregado em movimento, feito de átomos e de moléculas.
Toda a imensidade do universo que não afeta os nossos sentidos corporais é comumente desprezada. O ser humano se apega mais aos aspectos corriqueiros do dia a dia do que ao infinito cósmico. Ele prefere dar muito mais valor ao que o seu nariz sente e ao que os seus olhos veem do que a sua intuição sugere. Mesmo assim, cada indivíduo, nos limites de suas capacidades, nunca deixa de criar incessantemente, pois esta é a sua característica essencial.
De acordo com as lições que nos foram proporcionadas por Alan Kardec, em “O Livro dos Espíritos”, podemos admitir que, em resumo, a “vida material” é resultante da associação do fluido vital com a matéria, por ação do princípio espiritual. Em outras palavras, o fluido vital, que é sensível à ação do espírito, ao se ligar, por influência deste, à matéria, permite que se manifeste a “vida material”. Esta vida durará enquanto aí existir a ligação da parte espiritual com a parte material, sempre com a intermediação do fluido vital. Em resumo: a vida na matéria corresponde à manifestação do espírito no mundo material, ou seja, essencialmente ela é sempre espiritual. Toda geração de um ser vivo na dimensão física é um processo de materialização, onde o espiritual surge adensado num traje de átomos e moléculas sob sua coordenação mental e com a intermediação do fluido vital, também chamado este de ectoplasma.
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Aquela “substância” branca e plasmável que Richet viu sair dos corpos de médiuns que ele examinou, à qual chamou de ectoplasma, nada mais é do que o fluido vital exteriorizado e adensado a ponto de permitir a materialização temporária de espíritos desencarnados, num processo semelhante, embora esquemático, ao da formação do corpo na gestação e nascimento. É evidente que, este processo, o da gestação e nascimento, consiste na materialização completa de um ser, que se transfere da dimensão espiritual para a material, com a intermediação do fluido vital.
O fluido vital, que é o ectoplasma, pode ser entendido com sendo uma modificação do fluido universal. Ele, por sua vez, também se modifica segundo a função que deverá desempenhar. A sua atuação é exercida no universo inteiro e está relacionada com a matéria, desde a inanimada até a animada.
Com respeito à matéria em si, o ectoplasma tem ação aglutinadora, ou seja, provoca a formação organizada da matéria densa, desde a elementar até a complexa, a caminho de preparar as condições para a manifestação da vida espiritual no plano material. Neste amplo processo, evidentemente, ele também sofre modificações de modo que as suas funções, cada vez mais elaboradas, possam ser levadas adiante.
Segundo o nosso nível de entendimento, o ectoplasma com as características mais complexas corresponde ao fluido que permite a manifestação da vida (que é sempre espiritual) na dimensão material, principalmente no ser humano.
Na criação de formas materiais munidas de mobilidade e de poder e decisão, o ectoplasma participa ao longo de todo o processo, ou seja, desde a formação da matéria elementar até o corpo completo do ser vivente que apresenta, segundo a espécie, suas características especiais. Neste tipo de caso, há sempre a ligação de princípio espiritual (espírito) à matéria, ligação esta proporcionada pelo fluido vital. No caso particular do ser humano, devido à inteligência, que foi agregada de modo crescente e paulatino ao princípio espiritual (espírito) ao longo do processo evolutivo, este já começa a ter participação mais ativa na formação do próprio corpo denso que proporcionará a sua manifestação na dimensão material. Nesta interação espírito-matéria é necessária a presença de ectoplasma que, trabalhado mentalmente pelo espírito, tendo por modelo o seu corpo espiritual (perispírito), permite a organização da matéria formadora do corpo físico, de modo a gerar os diversos tecidos e órgãos e as suas inter-relações funcionais.
Considerando que a atuação mental do espírito sobre a matéria do seu corpo é ação dinâmica e incessante, através das ligações do fluido vital, que atua em todos os menores detalhes do organismo físico, é fácil entender que todo o equilíbrio de funcionamento do mesmo esteja intimamente relacionado ao equilíbrio emocional e ao conjunto de conhecimentos do espírito, o que constitui a sua individualidade. Em havendo harmonia no estado das emoções haverá, consequentemente, harmonia no estado de funcionamento do corpo. Qualquer desarmonia no íntimo do espírito, esta acabará por se refletir na dimensão material. Desenvolvem-se assim as doenças que nada mais são do que manifestações do estado emocional e de conhecimento do espírito.
O ectoplasma não é o responsável pela vida e o causador de doenças. Ele é apenas o intermediário que une o espírito à dimensão material, proporcionando o reflexo da vida espiritual (a verdadeira) no plano da matéria densa. Ele não é a vida em si, mas apenas o agente que permite a manifestação desta no plano físico: em sendo feita a ligação do agente espiritual com o nível material, reflete-se na matéria toda a intimidade do espírito com a evidenciação de suas características intelectuais e emocionais.
Com a ocorrência da morte física, decompõe-se o corpo nos elementos químicos e moléculas que o constituíram. O espírito que deixou o seu corpo carnal leva consigo o seu envoltório perispiritual (alma) que é constituído, por sua vez, por outro tipo de fluido que é também uma modificação do fluido universal.
Estende-se, assim, uma variedade de fluidos, numa gama, talvez infinita, ao longo de toda a natureza, pelo universo inteiro.
Nota 1: O uso de termo fluido, no texto apresentado, reflete a concepção da ciência do século XIX, época de Kardec, onde não apenas as substâncias que escoam, como a água, os óleos, os gases, etc. eram assim classificados, mas também a energia elétrica, o calor, a ação magnética (do ímã), e outros tipos de energia, eram entendidos como fluidos. No presente caso, foi usada esta palavra, fluido, para manter coerência com os textos espíritas e, também, por não ser sabida qual é, realmente, a natureza (ou a constituição) desses fluidos, aos quais nos referimos ao longo da exposição.
Nota 2: As palavras ectoplasma e fluido vital são, evidentemente, consideradas pelo autor como sinônimos.
